CITADELLES

Citadelles nous propose de développer une cité, tentant de lui amener richesse et prestige. Pour ce faire les joueurs vont utiliser des cartes de deux types : Les cartes "personnage" et les cartes "quartier".

Chaque joueur va débuter la partie avec quatres cartes "quartier" et deux pièces d'or, un joueur étant désigné pour être le premier joueur de la partie.

Le Tour de Jeu :
Il est composé de deux phases, chaque joueur choisit d'abord un personnage, ensuite on joue suivant l'ordre des numéros de personnages.

Phase 1 - Le Choix des Personnages :
Les huit cartes "personnage" sont mélangées (faces cachées), on en écarte ensuite un certain nombre (fonction du nombre de joueurs), certaines faces cachées, d'autres faces visibles , de sorte qu'il en reste toujours le nombre de joueurs + une.
Les joueurs vont choisir, chacun à leur tour, leur pesonnage parmis les cartes restantes. Lorsque le dernier joueur a choisi une des deux cartes restantes, il écarte, face cachée, la dernière, on peut alors passer à la seconde phase.

N° du personnage

Pouvoir du personnage

Personnage

Les personnages à but plutôt perturbateur :

Assassin	Voleur	Magicien	Condottière

L'assassin peut tuer le personnage de son choix. Celui-ci ne jouera pas ce tour là.	Le Voleur peut voler le trésor du personnage de son choix (qui ne peut être ni l'assassin, ni le personnage assassiné). Le vol prendra effet au début du tour du personnage volé.	Le Magicien peut échanger la totalité de ses cartes avec le joueur de son choix OU échanger des cartes de sa main contre le même nombre de cartes de la pioche.	Le Condottière peut détruire un quartier de son choixen payant à la banque son coût de construction moins un. Chaque quartier militaire qu'il possède lui rapporte une pièce d'or.

Les personnages à but plutôt lucratif :

Roi	Evêque	Marchant	Architecte

Le Roi prend la carte couronne et choisira en premier son personnage au tour suivant. Chaque quartier noble qu'il possède lui rapporte une pièce d'or.	L'évêque ne peut pas être attaqué par le condottière. Chaque quartier religieux qu'il possède lui rapporte une pièce d'or.	Le Marchand reçoit une pièce d'or en plus au début de son tour. Chaque quartier marchand lui rapporte une pièce d'or.	L'Architecte pioche deux cartes quartier en plus. Il peut bâtir jusqu'à trois quartiers.

Phase 2 - Le Tour des Joueurs :
Le joueur qui possède la couronne appelle les personnages, en suivant l'ordre de leurs numéros.

Lorsqu'un joueur posséde la carte personnage appelée, il la révèle et joue son tour (sauf s'il a été assassiné, auquel cas il ne joue pas ce tour là).
Le joueur doit d'abord :
- Soit prendre 2 pièces d'or de la banque.
- Soit piocher deux cartes "quartier", en choisir une et défausser l'autre sous la pioche.
Il peut ensuite placer dans sa cité une carte "quartier" en payant le prix indiqué sur la carte (un seul quartier du même nom par cité).
Le pouvoir spécial du personnage peut être utilisé pendant son tour de jeu.

Une fois que chaque joueur à joué (ou révélé sa carte en cas d'assassinat), les huit cartes "personnage" sont mélangées de nouveau et on passe au tour suivant.

Les cartes "Quartier" :

Coût du quartier

Type de quartier

Nom du quartier

Exemples des cinq types de quartiers :

Noble	Religieux	Commerçant	Soldatesque	Spécial

Les quartiers de type "spécial" (les violets), apportent un bonus particulier, le laboratoire par exemple, permet de recevoir une pièce d'or en se défaussant d'une de ses cartes "quartier" (une fois par tour).

Fin de partie et Victoire :
Lorsqu'un joueur place son huitième et dernier quartier, la partie s'achève à la fin du tour en cours. Le points sont comptés comme suit :
- Total des coûts de construction des quartiers de la cité.
- +3 si la cité comporte les 5 couleurs de quartiers.
- +4 pour le premier joueur à poser son huitième quartier.
- +2 pour les autres joueurs ayant huit quartiers.
Le joueur qui possède le plus haut total gagne la partie.

A Noter : La seconde édition propose huit personnages "alternatifs" qui sans déséquilibrer le jeu permettent de varier les plaisirs, elle propose en outre deux cartes personnage n°9 qui permettent de jouer à neuf.

Excellent ! c'est le mot qui vient à l'esprit après une partie de Citadelles, un jeu de carte qui sait faire monter la tension autour d'une table.
Les illustrations, sans êtres transcendantes, sont trés sympa et collent parfaitement au thème.
Mention spéciale à la règle du jeu, trés bien écrite, qui va à l'essentiel sans s'embarrasser de fioritures inutiles et permet de rentrer rapidement dans le jeu.

Les cartes personnages de deux types différrents (les unes sont offensives ne rapportent rien, les autres sont lucratives mais en restant passives), permettent un surprenant équilibre et renforcent la difficulté du choix, déjà cornélien, du personnage.
Alors on peut trouver que pour un jeu de cartes, la durée en est un peu longue (compter 1 heure minimum et plus il y a de joueurs plus c'est long), mais il suffit de le savoir : Citadelles n'est pas un jeu qui se joue "vite fait".

Bien servi par des mécanismes originaux, avec un système d'ordre du tour "non figé" dépendant du choix des personnages, Citadelles nous offre des parties qui sont souvent âpres et disputées (où la tactique est de mise elle aussi...), et certains personnages (comme l'assassin ou le voleur) deviennent vite aussi redoutés que jouissifs à jouer

Du tout bon !

Sans doute le meilleur jeu de Monsieur Faidutti. Certainement le jeu le plus connu de l'auteur en Allemagne. Sans conteste l'un des meilleurs de cartes sortis cette dernière décennie. Vous en voulez encore ?
Des éditions plus belles les unes que les autres. Un intérêt sans cesse grandissant. De la tactique, du bluff, de la vacherie et de la richesse, quoi de plus ?

Citadelles fait partie de mon panthéon. Dommage que l'extension sortie pour Essen 2005 reste au seul plaisir de nos amis allemands. Mais l'espoir fait vivre….