Auteur : Jean-Louis Roubira

Editeur : Libellud (2009)

Type de Jeu : Déduction / Simultané

Nombre de joueurs : 3 à 6

Age : 8 ans et +

Durée : 30mn

          



Un peu d'imagination et de finesse d'esprit seront requis pour trouver une phrase plus ou moins énigmatique ayant pour but de faire retrouver sa carte parmi d'autres à quelques-uns de ses partenaires de jeu, mais pas tous ! Voilà le challenge proposé par Dixit. Mais attention il faudra faire preuve d'un peu de subtilité pour parvenir à nos fins, car nos adversaires du jour feront tout pour nous empêcher de démontrer notre supériorité poétique (pourtant si évidente ! ).

Côté mise en place ça va très vite : chaque joueur choisit une couleur et prend le lapin et les tuiles vote correspondants.

Les lapins, qui serviront de marqueurs, sont placés sur la case 0 de la piste de score.
On mélange ensuite les 84 cartes image, puis on en distribue 6 à chaque joueur, les cartes restantes sont placées en pioche sur la table.

Le Tour de Jeu :
Le joueur dont c'est le tour joue le rôle de conteur. Il doit imaginer une phrase que lui inspire l'une des cartes qu'il a en main et l'énoncer à voix haute. Il peut s'agir du titre d'une oeuvre, d'une onomatopée, d'une phrase inventée, d'une extrait de chanson...seule limite : l'imagination ! chacun des autres joueurs choisit alors une de ses cartes qui pourrait illustrer au mieux la phrase choisie par le conteur et la donne à ce dernier. Lorsque tous les joueurs ont fait leur choix, le conteur mélange les cartes récoltées avec la sienne et les dispose, face visible, sur la table, la plus à gauche sera la carte 1, la suivante sera la 2 et ainsi de suite.

Chaque joueur (sauf le conteur) vote ensuite secrètement pour l'image qu'il pense être celle du conteur, en plaçant la tuile vote portant le chiffre correspondant à l'image, face cachée, devant lui. Lorsque tous les joueurs ont voté, on dévoile toutes les tuiles que l'on place devant les images qu'elles désignent : le conteur dévoile alors quelle était la sienne...



Pour le décompte des points on procède comme suit :
  • Tous les joueurs ont retrouvé l'image du conteur ou aucun joueur ne l'a retrouvée : tous les joueurs marquent 2 points, excepté le conteur qui ne marque rien.
  • Des joueurs (mais pas tous !), ont retrouvé l'image du conteur : ce dernier marque 3 points, ainsi que tous les joueurs ayant retrouvé son image.
  • Chaque image, autre que celle du conteur, qui a reçu un ou plusieurs votes, marque 1 point par vote recueilli.

    Chaque joueur pioche une nouvelle carte pour compléter sa main à 6 cartes et le joueur situé à la gauche du conteur devient le nouveau conteur pour le nouveau tour.

    Fin de la partie :
    Dès que la dernière carte de la pioche est tirée, la partie s'achève. Le joueur qui possède le plus de points gagne la partie.
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    Dixit est un jeu plein de poésie dont le propos c'est de faire travailler l'imagination ! Des caractéristiques qui se trouvent aux antipodes de la production ludique actuelle qui aurait plutôt tendance, actuellement, à multiplier les jeux de gestion à l'allemande. Un constat qui ne gène pas Jean-Louis Roubira, qui nous sert là un jeu décalé, qui semble enveloppé d'une espèce de "French Touch poétique". Cette impression est due en grande partie au talent de Marie Cordouat, dont les illustrations forcent l'imaginaire et viennent titiller la fibre poétique qui sommeille au fond de chacun d'entre nous.
    Mécaniquement, le jeu est d'une grande simplicité et sa mise en oeuvre, explication des règles comprise, ne prendra pas plus de 5 minutes. Pour autant n'allez pas croire que la victoire sera aisée, car si le principe est simple en soi, toute la difficulté sera de trouver le bon dosage entre une phrase suffisamment évocatrice pour que des joueurs trouvent la carte choisie, mais pas trop évidente quand même afin que tous ne la trouve pas (la carte !), sous peine de ne rien marquer (à l'inverse des autres joueurs qui eux marquent alors tous 2 points !). Une manière de comptabiliser les points qui permet de minimiser le seul écueil du jeu, car après quelques parties en compagnie des mêmes joueurs, des automatismes peuvent se créer, rendant les parties moins disputées et donc moins intéressantes.
    La bonne nouvelle c'est qu'une extension viendra prochainement grossir le paquet de 84 cartes et fournira une inspiration nouvelle aux joueurs-poètes en herbe que nous sommes, tout en relançant l'intérêt des parties.

    Ceci étant dit, Dixit est une véritable bouffée d'oxygène et à chaque partie on prendra le même plaisir, aussi bien tactile que visuel à manipuler ses belles cartes. Et même si nos camarades de jeu ne sont pas sensibles à notre fibre créatrice (les incultes ! ), c'est toujours sympa de se sentir l'âme d'un poète, l'espace d'une proposition .
    Le jeu a reçu le prix de l'as d'or/jeu de l'année 2009 à Cannes, un prix mérité pour Dixit qui fait souffler une brise de fraîcheur bienvenue sur la production ludique actuelle !
     

    Dixit ou la fuite vers les rêves...
    J'appelle ce jeu l'ovni, pourquoi ? et bien parce qu'il a le privilège de s'être hissé dans la cour des grands avec une douceur déconcertante. Ce jeu est simple, beau, sensible, intéressant, pédagogique, révélateur de talents. Le principe est " tout chose " : comment faire découvrir sa carte, sans le faire par des sous-entendus phrasés. Ensuite, on parie sur les cartes qui se rapprochent de l'explication donnée par un des joueurs. Gambit 7 est assez proche de ce principe mais ici pas de questions géographiques, sportives ou autre. Avec Dixit, les joueurs doivent faire preuve d'imagination, pas de stress ou de stratégie à élaborer, on laisse vagabonder son hémisphère cérébral d'artiste.
    Une très bonne surprise récompensée par de nombreux prix qui plaira à un public très large.



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