Auteur : Sébastien Pauchon

Editeur : Ystari Games (2008)

Type de Jeu : Enchères / Placement

Nombre de joueurs : 2 à 4

Age : 8 ans et +

Durée : 30/60mn

          



Sortie d'on ne sait où, Metropolys est une ville en pleine expansion où tout reste à faire en terme de d'immeubles. Les joueurs incarnent des architectes qui vont rivaliser dans la construction de bâtiments plus haut et plus luxueux les uns les autres. Les érections de bâtiments vont se succéder rapidement et celui qui aura été le plus efficace à atteindre ses objectifs sera consacré meilleur architecte de Metropolys...

On place le plateau de jeu au centre de la table, puis on positionne les différents jetons bonus/malus, soit sur les emplacements prévus par la règle, soit aléatoirement (à raison de 5 par arrondissement et 7 pour l'arrondissement central).
Chaque joueur prend les 13 immeubles d'une même couleur et les place devant lui, puis chaque joueur reçoit, face cachée, une carte "zone" et une carte "quartier" qui déterminent les objectifs qui lui permettront de gagner des points en fin de partie...
Les immeubles du joueur bleu :
Le Tour de Jeu :

Le premier joueur lance un appel d'offre en plaçant un de ses immeubles, numéro visible, sur un des quartiers libres de la ville. Ensuite, et dans le sens horaire, chaque joueur peut choisir de surenchérir en plaçant un de ses immeubles, de valeur supérieure, sur un quartier adjacent (orthogonalement) au dernier immeuble posé.
Si on peut traverser un pont, les lacs et les rivières sont infranchissables.
Si un joueur ne souhaite (ou ne peut) pas surenchérir, il passe, et ce, de manière définitive concernant cet appel d'offre.



Lorsque tous les joueurs sauf un ont passé, c'est le dernier à avoir posé un immeuble qui remporte l'appel d'offre. Il construit son immeuble en le retournant sur le quartier. S'il se trouve un pion dans le quartier, le joueur le prend et le pose devant lui.
Tous les autres immeubles non construits sont récupérés par les joueurs concernés, le dernier joueur à avoir construit devient le premier joueur et démarre le tour suivant.

Fin de la Partie :

Si un joueur construit son dernier immeuble, la partie se termine. Chaque joueur compte alors ses points comme suit :
- Chaque pion "Quartier Branché" rapporte 3 points.
- Chaque pion "Métropolitain" rapporte 1 point.
- Chaque pion "Site Archéologique" fait perdre 1 point.
- La carte "Métropolitain" rapporte 3 points.
- La carte "Site Archéologique" fait perdre 2 points.
- Chaque joueur marque des points pour chaque objectif "quartier" ou "zone" qu'il a rempli.
- Pour chacun des 5 arrondissements, le joueur qui possède la construction la plus haute gagne 5 points supplémentaires.
Le joueur qui possède le plus de points gagne la partie.


Le jeu famille : La règle propose un mode de jeu "famille" plus accessible avec une seule carte objectif. Le décompte des points est le même pour les pions et cartes, mais la taille des constructions n'est plus décomptée dans les arrondissements et les joueurs marquent 3 points pour chaque immeuble qu'il a construit à côté du type de décor indiqué sur sa carte objectif.


Les cartes "Quartier"
Logement
Parc
Industriel
Administration
Loisir
Pour chaque immeuble construit dans un quartier du même type que celui indiqué par sa carte "Quartier", le joueur marque 2 points.


Les cartes "Zone"
Ponts
Statues
Lacs
Arrondissements
Chaînes
Le joueur marque 4 points pour chaque groupe de 2 immeubles qu'il a construit de part et d'autre d'un pont. Le joueur marque 7 points pour chaque groupe de 3 immeubles qu'il a construit autour d'une statue. Le joueur marque 5 points pour chaque groupe de 3 immeubles qu'il a construit autour d'un lac. Le joueur marque 4 points pour chaque arrondissement où il a construit au moins 3 immeubles. Le joueur marque 4 points pour chaque chaîne de 3 immeubles qu'il a construit.
 

Metropolys est un jeu qui mélange habilement enchères, placement et bluff. Sous ses habits de ville en quête d'architectes constructeurs d'immeubles se cache un jeu abstrait où une bonne capacité d'analyse et d'anticipation sera la bienvenue.

Passons rapidement sur le thème qui est plaqué et sera vite oublié au profit de la mécanique, à la fois simple, originale et d'une efficacité redoutable. C'est du Sébastien Pauchon et ça se sent !
A l'instar d'Yspahan, les possibilités sont nombreuses mais pas étourdissantes, les choix sont toujours difficiles sans êtres irrémédiables et le jeu reste abordable, quelle que soit la configuration de partie choisie, ce qui est fort appréciable.

Si la boite signée Ani (Animalia, Jamaica) est véritablement somptueuse (je ne suis d'habitude pas emballé par les boites d'Ystari, le changement de graphiste fait son effet ici !), le plateau est moins réussi. Non pas que les graphs soient vilains, mais ça manque de lisibilité, surtout lors des premières parties où on aura du mal avec les "petits quartiers" et certaines liaisons pas toujours évidentes.
Rien de rédhibitoire, mais quand même dommage dans un jeu où la lisibilité du plateau est si importante.

Ceci mis à part, Metropolys est un jeu addictif, la partie se termine à peine qu'on a envie d'en enchaîner immédiatement une autre.
Une addiction que l'on doit au bon dosage entre enchères, bluff, objectifs secrets et choix multiples, le tout mâtiné d'une grande facilité d'accès. Les règles sont courtes, bien écrites et explicables en quelques minutes. De plus on y trouvera une version "jeu famille" qui simplifie le système d'objectifs, histoire de pouvoir jouer avec les plus jeunes.

Alors certes Metropolys n'est pas un jeu où l'ambiance règne en maître, mais plutôt un bon jeu d'enchères / placement simple et astucieux dont les parties sont souvent tendues, qui possède un petit côté "on s'en fait une autre ?" tout simplement irrésistible.
 

Ville imaginaire aux formes tentaculaires, Metropolys a fait rêver de nombreux cinéastes, illustrateurs et dessinateurs. La voici adaptée au jeu de société par Ystari pour notre plus grand bonheur. Le matériel est superbe comme toujours chez Ystari et la règle très vite assimilée. Comparer Metropolys à ses grands frères : Ys, Caylus, Yspahan serait une erreur car l'objet du jeu est totalement différent. La simplicité du jeu en fait aussi toute sa difficulté car il faut à la fois réaliser ses objectifs tout en évitant que vos adversaires ne placent trop vite tous leurs immeubles.
Je suis franchement séduit par ce jeu et je ne pourrais que vous le conseiller. Seul le thème de la ville à conquérir, pas trés sexy, réduit un peu l'intérêt de cet excellent jeu.



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